L'Interparoissial dans la presse...

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« Je veux tous vous entendre éclater de rire ! » Ce jeudi après-midi, dans la cour du collège Interparoissial, l'ambiance est détendue, les sourires sincères. « J'essaie de faire en sorte que les élèves se libèrent, explique Lise Gohier, professeur de français, responsable de l'activité théâtre. Le but est de créer plusieurs représentations dans l'année. »

Voilà une heure, les livres de cours ont été refermés. Chaque jour, à partir de 15 h 30, il n'y a plus de cours traditionnels à l'Inter. Au programme : théâtre, anglais européen (4e-3e), ouverture sur l'Europe (6e-5e), orchestre, basket, tennis de table, tir à l'arc, athlétisme, gymnastique, kayak, équitation, escrime, danse, handball et, depuis le 7 octobre, musiques électroniques. Des activités encadrées par des enseignants ou par les entraîneurs des clubs sportifs. Chaque élève peut y participer deux soirs par semaine au maximum. « Nous avons eu 150 inscriptions, sans compter les ateliers musique, note Bertrand Doron, directeur du collège. On a aujourd'hui cinq semaines de vécu. Et ça tient. »

Un emploi du temps remanié

La réflexion est née il y a un an. « L'emploi du temps des élèves était relativement chargé, les enfants rentraient fatigués de l'école. On s'est dit : pourquoi ne pas proposer des activités sportives et culturelles afin que les élèves se détendent et puissent ensuite mieux repartir dans le travail du soir ? »

Autre intérêt : valoriser des enfants qui ne se retrouvent pas dans les matières scolaires. Le collège a pris contact avec les associations locales, avec la mairie, qui a mis des infrastructures sportives à sa disposition. Et comme certains clubs facturent ce service, l'Inter a fait appel à des entreprises « pour réduire le coût de l'activité » (1).

Après une journée-test en mars, la nouvelle organisation a été mise en oeuvre en septembre.« On démarre les cours à 8 h au lieu de 8 h 15 et chaque séance dure 50 minutes au lieu de 55 minutes, détaille Bertrand Doron. Chez les 4e et 3e, certains finissent à 12 h 30 et non plus à 12 h. Nous avons aussi dégagé un créneau entre 11 h 45 et 12 h 45 pour permettre aux élèves de s'avancer dans leur travail. »

À 15 h 30, les cours du jour laissent place, jusqu'à 17 h 30-17 h 45, aux activités « pour les élèves qui le souhaitent » les autres vont en étude. Le collège emmène les élèves aux activités à l'extérieur de l'établissement ; aux parents ensuite de les récupérer.

Déjà, à l'Inter, l'atmosphère a changé. Un je-ne-sais-quoi de différent, peut-être, dans les relations élèves-enseignants. « J'espère vraiment que les élèves vont vivre l'école différemment. »

En présence de Pascal Guillot (CPE), les élèves de 6e Italie ont élu leurs délégués.
Le 2e tour aura lieu lundi prochain. 

Mardi, 27 Septembre 2011 12:23

Ramon l'Australien rêve d'un Noël blanc

 

Il y a un mois, sa mère, résidant en Australie, a demandé à son père, installé en France, d'accueillir l'adolescent. Quand Ramon est arrivé à Marigny, il ne parlait pas un mot de Français.
L'histoire

Il a 15 ans, un sourire craquant et des yeux bleu ciel. Il aime les jeux vidéo, le football et le chocolat. « C'est un rayon de soleil », glisse Guylaine Launay, un regard plein de tendresse pour Ramon. Après des moments difficiles, l'adolescent a retrouvé le sourire.

Pour comprendre son histoire, il faut connaître celle de son papa, Thierry Launay. En 1971, ce dernier a six ans quand sa famille quitte la France pour l'Australie. En 2002, il revient dans son pays natal, avec son épouse et ses deux enfants, et leur fils Ramon. Cinq semaines plus tard, son épouse et les enfants repartent en Australie.

En août 2011, désormais marié à Guylaine et installé à Marigny, Thierry reçoit un mail de sa première compagne. En raison de problèmes de santé, elle lui demande d'accueillir Ramon. Thierry et Guylaine n'hésitent pas une minute. Il leur faut alors préparer l'arrivée de Ramon dans la jolie maison où vivent déjà le couple et les trois enfants de Guylaine : Florian, Fanny et Lilian. « Cela fait bizarre d'avoir un ado à la maison ! C'est une surprise qui arrive en quinze jours. Il y a la voiture à changer, une chambre à aménager... »

« Un gros coup de cafard »

Reste aussi à lui trouver une école... Ramon, qui a un petit handicap à l'oreille, « ne parle pas un mot de Français ». Comme ses enfants sont scolarisés à l'Interparoissial de Saint-Lô, Guylaine Launay contacte le directeur. « C'était la première fois qu'il était confronté à ce type de problèmes. Mais il m'a dit : d'accord ! »

Ramon arrive en France mercredi 7 septembre. Vendredi 9, deux jours plus tard, il est au Mont-Saint-Michel en sortie scolaire ! « Les gros problèmes ont commencé lundi 11. Quand je l'ai récupéré à la sortie du collège, Ramon m'a dit qu'il ne voulait plus y retourner. Il ne pouvait pas suivre une journée de cours, raconte Guylaine Launay. L'équipe de l'Interparoissial cherche des solutions. Dès le lundi soir, je suis allée voir la secrétaire du directeur. Elle a été adorable. Elle a contacté le professeur principal de Ramon qui est venue aussitôt et nous a rassurés. »

Le mardi, Ramon retourne au collège. « À 10 h, il a eu un gros coup de cafard. » Ses parents décident de le laisser aller au cours de sport, en fin de matinée. « Les autres élèves, qui l'avaient vu malheureux, ont alors changé d'attitude. Maintenant, il a plein d'amis. »

« Tu parleras Français à Noël »

Pour Ramon, l'Interparoissial a commandé des livres de Français langue étrangère et préparé un planning sur mesure : cours le matin avec sa classe de 3e, cours l'après-midi seul avec un professeur... « Ramon est même inscrit à une activité périscolaire : le tir à l'arc. » Fan du PSG, il va aussi jouer au football à Marigny.

Peu à peu, l'adolescent apprend le Français. « Laurence Puaud, la prof principale, nous conseille de contacter des associations pour savoir si des professeurs pourraient aider Ramon. Des cours particuliers, c'est tellement cher que ce n'est pas envisageable », explique Guylaine Launay. Toute aide serait donc la bienvenue (1).

« J'aime ma nouvelle vie. J'ai beaucoup d'amis, j'ai une bonne famille », explique l'adolescent, en Anglais. « Un médecin lui a dit : tu parleras Français à Noël », remarque Guylaine. « It's difficult », lâche Ramon. Noël, c'est si loin et pourtant si proche. L'adolescent rêve d'un Noël blanc...

 

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